Troisième site naturel le plus visité au monde, le massif du Mont-Blanc est un carrefour écologique majeur pour l’arc alpin, fort de 43 000 espèces animales et végétales répertoriées. Or, pour l’heure, le site ne bénéficie pas d’une préservation écologique fiable et coordonnée. Alors que les effets conjugués de la fréquentation touristique, de la pollution de l’air et du changement climatique menacent le massif, l’objectif est de développer un système de protection à la hauteur des enjeux, tant économiques qu’environnementaux. C’est en ce sens qu’un collectif tri-national (France, Italie, Suisse) fédérant une vingtaine d’associations, dont le WWF France, a été créé dès 1991. Grâce à cette action, une dynamique commune rassemblant des acteurs politiques et économiques a été instaurée. Aujourd’hui, alors que la prise de conscience de l’ensemble des forces politiques locales, régionales et nationales est effective, le moment semble plus que jamais propice à l’obtention d’un statut de protection pour le site. Avec le label “Patrimoine mondial de l’Unesco”, le site bénéficierait d’un statut juridique. Son inscription apporterait en outre une meilleure connaissance de ce patrimoine naturel exceptionnel, et permettrait la mise en place d’un développement concerté de l’activité économique, pédagogique et écologique, en intégrant les usages et spécificités culturelles des populations locales. Face à la singularité de la situation géographique du massif – situé entre la France, la Suisse et l’Italie – le WWF peut légitimement accompagner cette candidature. Si celle-ci est pertinente pour nombre de raisons, le processus de constitution d’un dossier peut toutefois durer entre deux et cinq années, et nécessite la mobilisation de moyens exceptionnels.