À travers son programme New Settings, la Fondation soutient chaque année des artistes qui expérimentent des formes buissonnières, à la lisière entre les arts de la scène et les arts visuels. Dans le cadre de cette huitième édition, la chorégraphe Vera Mantero s’inspire des recherches théoriques d’Ernesto de Sousa sur les arts populaires portugais. Le photographe Hiroshi Sugimoto poursuit son exploration des grands genres de la tradition théâtrale japonaise, tandis que l’artiste plasticienne Virginie Yassef se confronte à l’espace scénique en adaptant une pièce du maître américain de la littérature d’anticipation, Ray Bradbury. La metteuse en scène Émilie Rousset et la réalisatrice Louise Hémon ajoutent, quant à elles, un nouveau chapitre à leur collaboration en rejouant sur le plateau les conditions d’un débat présidentiel télévisé.
Depuis sa création, New Settings a régulièrement accompagné des artistes à des moments charnières de leurs parcours. Ainsi, cette année, de la compagnie Anagoor, Lion d’argent du 46e Festival international de théâtre de Venise, dont la reprise de l’Orestie d’Eschyle offre une grande fresque visuelle et poétique. Ou du nouveau spectacle de Nora Chipaumire autour de l’adolescence au féminin, présenté à Paris, au Théâtre de la Cité internationale, ainsi qu’à New York, avec le FIAF (French Institute Alliance Française). À l’instar du Grand Débat, qu’elle cosigne avec Louise Hémon, la seconde création d’Émilie Rousset soutenue dans le cadre de New Settings figure également au programme du Festival d’Automne à Paris.
Une édition après l’autre, il s’agit toujours d’accompagner des projets aussi ambitieux que singuliers. Cette année, Jeanne Candel explore d’autres possibilités de mise en espace de la musique, tandis que le chorégraphe Christos Papadopoulos bénéficie d’une nouvelle opportunité de se produire sur la scène du Théâtre de la Ville, aux Abbesses. Sa pièce réunit une dizaine de danseurs dont les mouvements coordonnés expriment alternativement l’attraction et la répulsion. Une dizaine de danseurs interprètent également la nouvelle création de Lia Rodrigues, qui se joue successivement en deux lieux, à Chaillot – Théâtre national de la Danse, puis au Centquatre-Paris, et figure au programme du Festival d’Automne à Paris.
La Fondation marque sa fidélité à plusieurs artistes en les accompagnant sur le long terme. Après sa participation à New Settings en 2016, Ola Maciejewska s’inspire d’un instrument inventé par Léon Theremin pour faire se répondre corps dansants et envols musicaux. À la suite de deux solos présentés dans le cadre de New Settings, Ali Moini se déplace sur le terrain du collectif et s’attache à l’exploration de gestes qui expriment les phénomènes de force et de pression. Enfin, Philippe Quesne délaisse les vedettes souterraines de son précédent spectacle, soutenu en 2016, au profit des aventures au grand air des rescapés d’un mystérieux accident d’avion.
Ces spectacles ont été sélectionnés à travers un appel à projets annuel, auquel sont invités à répondre des artistes du monde entier, et grâce aux discussions menées, toute l’année, avec les différents partenaires du programme : le Théâtre de la Cité internationale, le Festival d’Automne à Paris, le théâtre Nanterre-Amandiers, le Théâtre de la Ville, le Centre Pompidou et le FIAF – French Institute Alliance Française à New York.