Chauffer, se chauffer, réchauffer en 2011, Un temps pour soi, en 2014 ou encore Jouer en 2016. Depuis sa création, tous les deux ans, le Prix Émile Hermès sollicitait à l’international les projets prospectifs, innovants et originaux de jeunes designers. Ils ont ainsi été invités à réfléchir sur les évolutions de nos modes de vie autour d’une thématique. La question du sens des propositions est primordiale. L’environnement et les savoir-faire sont au centre des projets des designers. Entre création et savoir-faire, jusqu’à la réalisation d’un prototype sur lequel ils conservent tous les droits, d’édition en particulier
Un jury international sélectionnait dans un premier temps les finalistes, et les suivait dans la réalisation de leurs projets, avant de distinguer trois projets. Les lauréats ont reçu une dotation financière destinée à donner une impulsion à leur carrière. La remise des prix et une exposition en ligne ont assuré aux lauréats une visibilité internationale.
Lors de la quatrième et dernière édition, en 2016, le jury, présidé par Matali Crasset, a récompensé Jean-Simon Roch pour Vibrato (1er prix – France) : un boîtier en bois équipé d’un électro-aimant qui met en mouvement une lame de métal dissimulée sous une feuille de papier. Le système permet de faire vibrer des objets ou formes posés sur une feuille, créant un ballet toujours différent. Talu, de Victoria Gravelier (France) a obtenu le 2è prix. Jeu de construction composé de 28 modules en mousse à grande échelle, avec lequel il est possible de créer des sièges, une ville, un parcours… comme avec des Kapla ou des Lego. Luc de Mathieu Lang (Suisse), se voit décerner le 3è prix ex æquo, avec une nouvelle typologie de cadavre exquis, composé d’un système de feuilles intercalées entre deux plateaux circulaires. Demi-jour de Léa Pereyre et Claire Pondard (Suisse) est aussi récompensé du 3ème prix. Jeu d’ombres chinoises qui prend la forme d’une collection de cartes en papier cartonné à fixer sur le dos d’un smartphone, à la manière d’une coque. Dans l’obscurité d’une pièce, les formes en relief des cartes sont projetées, en activant la lampe torche ou le flash du smartphone.
Ce programme a depuis laissé place à un accompagnement plus développé dans le cadre de l’Académie des savoir-faire de la Fondation.