Soutien à Charles Fréger, photographe

2012
2023
Diablicos Sucios, La villa de los santos, Panama. Série "CIMARRON", 2014-2018 © Charles Fréger
Diablicos Sucios, La villa de los santos, Panama. Série "CIMARRON", 2014-2018 © Charles Fréger
Spy boy, Mardi gras indians, New Orleans USA, Série "CIMARRON", 2014-2018 © Charles Fréger
Spy boy, Mardi gras indians, New Orleans USA, Série "CIMARRON", 2014-2018 © Charles Fréger
Tiznao, Santo Domingo, République dominicaine, Série "CIMARRON", 2014-2018 © Charles Fréger
Tiznao, Santo Domingo, République dominicaine, Série "CIMARRON", 2014-2018 © Charles Fréger
Tiznao, Santo Domingo, République dominicaine, Série "CIMARRON", 2014-2018 © Charles Fréger
Charles Fréger, exposition « YÔKAÏNOSHIMA », Le Forum, Tokyo, 2016 © Nacása & Partners Inc.
Charles Fréger © Nacása & Partners Inc.
Charles Fréger © Nacása & Partners Inc.
Après Wilder Mann et Yokainoshima, Charles Fréger dévoile le troisième volet de sa série photographique consacrée aux mascarades à travers le monde. Intitulé "Cimarron", celui-ci s’ancre dans les territoires des Amériques. En 2019, la Fondation marque sa fidélité au travail du photographe français en soutenant sa présentation au château des ducs de Bretagne, à Nantes.

Depuis 2010, Charles Fréger (France, 1975) explore les rites et traditions populaires à travers les cultures. Une recherche photographique au long cours, qui l’a conduit des mascarades hivernales sur le continent européen, avec Wilder Mann (2010-2011), aux figures rituelles masquées de l’archipel nippon, avec Yokainoshima (2013-2015). En 2019 est dévoilé le troisième volet de cette série de portraits poursuivie entre 2013 et 2018 dans les Caraïbes et en Amérique. 

Dans un espace géographique s’étendant du sud des États-Unis au Brésil, Charles Fréger a dressé un inventaire, non exhaustif, des mascarades pratiquées par les descendants d’esclaves africains. Intitulé Cimarron, du nom des esclaves fugitifs ayant fondé des communautés, cet ensemble questionne l’hybridation et la diversité des cultures afro-caribéennes et afro-américaines. Derrière la multitude de traditions masquées photographiées par Charles Fréger se meuvent les fantômes d’hommes et de femmes aspirant à la liberté. Ici, la mascarade incarne plus que jamais la mise en regard d’une communauté par une autre. Elle ouvre un espace où, à travers les gestes et les parures, l’on rejoue le rapport à l’oppresseur pour le renverser et le subvertir. 

Depuis 2020, la Fondation d’entreprise Hermès soutient Charles Fréger pour la production en Inde d’une nouvelle série, AAM AASTHA, dédiée à l’incarnation de divinités issues du Ramayana, l’une des deux grandes épopées fondatrices de l’hindouisme. Sillonnant plus d’une vingtaine d’États du pays, Charles Fréger s’est attaché à photographier des personnifications de divinités parfois spectaculaires qui peuplent danses sacrées et jeux théâtraux au temple, au théâtre ou dans le cadre de festivals de rue. Cette figuration, qui diffère selon les États et leurs populations, relève d’une organisation sociale stricte, étant dévolue aux personnes issues des castes les plus défavorisées de la société.

Parallèlement à son programme Immersion, une commande photographique franco-américaine, et au mécénat exclusif du Prix Henri Cartier-Bresson, l’action de la Fondation en faveur de la création photographique prend la forme de plusieurs soutiens. C’est en ce sens qu’elle accompagne depuis plusieurs années le travail de Charles Fréger. Après avoir exposé Wilder Mann dans ses anciens espaces de Berne puis de New York, en 2012 et 2013, la Fondation a rendu possible la création de Yokainoshima à travers le Japon. Ce travail a ensuite été exposé en 2016 au Forum, à Tokyo, puis, de nouveau avec le soutien spécifique de la Fondation, aux Rencontres d’Arles, en 2016. Après avoir accompagné la production de Cimarron et sa présentation au château des ducs de Bretagne en 2019 dans le cadre d’une exposition personnelle, la Fondation d’entreprise Hermès est restée aux côtés de Charles Fréger tout au long de la production du projet AAM AASTHA. Elle soutient à présent l’exposition éponyme qui se déroule une nouvelle fois à Nantes, le château des ducs de Bretagne accueillant au deuxième semestre 2022 un ensemble de quatre-vingts tirages inédits.

www.charlesfreger.com

Disciplines
Photographie
La Fondation soutient avec fidélité le travail photographique de Charles Fréger.
Après l’Europe, le Japon et le continent américain, Charles Fréger est parti à la rencontre des incarnations traditionnelles de l’hindouisme.
La série AAM AASTHA réunit des personnifications parfois très spectaculaires qui peuplent danses sacrées et jeux théâtraux.

Information

  • Exposition

    Charles Fréger, AAM AASTHA, du 02/07/2022 au 27/11/2022
    Château des ducs de Bretagne, Nantes

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